Conférence : Les pollinisateurs de Provence de Clémentine Gombault

Conférence animée par Clémentine Gombault sur le thème des abeilles de Provence. La conférence sera suivie d'une sortie de terrain à Porquerolles (le jour même, à 15h, à partir de la Maison du Parc national à Porquerolles).

Afin d’enrichir les connaissances du patrimoine naturel, un inventaire des abeilles sauvages a été conduit en 2007 (sur Porquerolles) puis en 2017 (sur Port-cros, Bagaud et cap Lardier) sur le territoire du parc national de Port-cros. Ces inventaires bien que couvrant l’ensemble des saisons, sont susceptibles d’être incomplets, notamment suite à l’incendie du cap Lardier qui a eu lieu en même temps que la phase d’inventaire sur ce site. De plus, la composition de la communauté d’Apoidés a pu évoluer dans le temps, en particulier sur Porquerolles pour lequel l’inventaire à quatorze ans. Pour compléter les connaissances, nous avons donc réalisé un inventaire en 2021 sur les sites de Porquerolles et de cap Lardier. Ce travail a permis d’inventorier 162 espèces. Elle complète ainsi la liste des espèces d’abeilles sauvages présentes sur le territoire du parc national avec 211 espèces inventoriées sur l’ensemble des campagnes (tous sites confondus : cap Lardier, Bagaud, Port-cros, Porquerolles), soit 20% des abeilles présentes sur le territoire français métropolitain. Sur cap Lardier, 126 espèces d’abeilles ont été identifiées pour cette campagne dont deux espèces En Danger de la liste européenne des espèces menacées : Colletes collaris et Trachusa interrupta. La liste d’espèce pour le cap Lardier s’élève ainsi à 141 espèces. Sur Porquerolles, 102 espèces d’abeilles ont été inventoriées lors de cette campagne. La liste d’espèce pour Porquerolles s’élève ainsi à 140 espèces. Sept espèces de l’inventaire sont présentées sur la liste rouge de l’UICN comme espèces « en danger » : Andrena ovatula, Colletes albomaculatus, Halictus quadricinctus, Lasioglossum brevicorne, L. prasinum, L. pygmaeum et Sphecodes rubicundus. Ces espèces bénéficient de la politique de gestion et de conservation du parc national, notamment par la présence de nombreux espaces en fleurs, gérés par de la fauche tardive ou du pâturage extensif, mais également par la gestion raisonnée des parcelles agricoles privées (vins bio notamment). Globalement, la gestion actuelle des sites est favorable à la biodiversité et en particulier aux Apoidés. Elle se traduit par une richesse spécifique et une abondance des individus importante que ce soit des espèces rares mais également plus communes tel que le Bourdon terrestre dont les populations tendent à régresser ces dernières décennies au niveau mondial.

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