Époque contemporaine

La révolution industrielle, arrivée vers 1830, transforme en profondeur l’activité locale. Les moulins à eau ou à vent sont abandonnés car leur utilisation est souvent perturbée par le manque d’eau dans les ruisseaux ou les sautes de vent. Dans les grandes cités , les récents moulins à vapeur peuvent tourner nuit et jour , pourvu qu’ils soient régulièrement alimentés. Ils sont d’un meilleur rendement et contribuent à la disparition des moulins traditionnels.

 L’installation du chemin de fer du littoral représente l’année de la décision de réaliser le chemin de fer du Littoral. La signature de la convention de concession est signée par le Préfet du Var, le 19 septembre de cette année.
Après des travaux pharaoniques, perturbés par les innombrables acquisitions de terrains, d’expropriations et de difficultés diverses rencontrées sur le terrain, la section Hyères la Foux, comprenant le passage en gare de Bormes, est ouverte au public le 4 août 1890.

La compagnie ferroviaire CP, nouvellement créée ,rend un grand service au développement de la commune de Bormes. Le réseau routier y était limité, très souvent en mauvais état rendant tout déplacement aléatoire. Les visiteurs du monde entier et la production locale, vont pouvoir enfin circuler plus facilement et participer au rayonnement de la commune.

Dans la même période que la Révolution industrielle, les rivages méditerranéens voient arriver une nouvelle population venue profiter des bienfaits thérapeutiques que le climat de la région peut offrir. Les premiers touristes viennent profiter du bon air, du soleil d’hiver, d’une nature partout présente.

Après le passage de la Reine Victoria en avril 1892 à Hyères , la région se tourne vers un tourisme haut de gamme, attirant les familles fortunées du monde entier. Des hôtels de grand standing et des villas de luxe sont mis en chantier. Dès 1889, les voies de chemin de fer se déploient autour de Marseille, sur toute la côte. L’installation désenclave hameaux et villages, jusqu’à présent isolés des grandes villes. La production locale de liège, de fleurs coupées ou encore du produit de la pêche, prennent alors le train vers les grandes cités.

A Bormes , le Grand Hotel se construit au sommet du village, dominant la plaine. Sa construction s’étend entre 1903 et 1906. L’hôtel rencontre un grand succès dès son ouverture.

L’année 1913 représente une étape majeure pour le village de Bormes. Concrétisant un travail et une volonté communale, le village se présente comme ‘’station climatique’’ : il se positionne dans un niveau de qualité de services. Pour être en accord avec le nouveau classement, de grands travaux d’assainissement et d’accès à l’eau potable sont engagés. Le lavandou, le quartier des pêcheurs de la commune, demande à devenir commune à part entière, séparée de Bormes. Avec cette séparation, la commune de Bormes est amputée d’une grande partie de sa superficie et de la moitié de sa population.

1ere guerre mondiale. Même si la guerre de tranchées se déroule loin de notre région , la population jeune et en âge de faire tourner l’économie de la commune , doit maintenant rejoindre le front. Tous n’en reviendront pas .Les forces vives de la Nation , qui avaient survécu à la Grande Guerre , sont dès 1919 , sous le coup d’une épidémie mondiale de grippe espagnole meurtrière. Pour Bormes , le ‘’manque de bras’’ va être si important , que les activités , notamment celles de la production d’huile d’olive , vont être perturbées , entraînant quelquefois , la fermeture définitive de sites de production.

Dans l’entre deux guerres , la région essaie de reprendre un niveau d’activité acceptable.
Une fête traditionnelle , remontant au 17ème siècle , la ‘’carreto ramado’’(la charrette fleurie) est remise au goût du jour dans une France meurtrie d’après-guerre. Le 1er corso fleuri officiel du village naît officiellement ainsi au début de l’année 1920. C’est un petit défilé de charrettes décorées de fleurs de saison et de rameaux. On célèbre ainsi l’arrivée des beaux jours et l’espérance de jours meilleurs où les récoltes sont abondantes.

Le Musée du village de Bormes les Mimosas est créé par le peintre Emmanuel-Charles Benezit , en 1926. La collection mise a disposition du peintre est riche de plusieurs œuvres , notamment 8 dessins et études du peintre et graveur Jean Charles Cazin.

Dès la création du Musée de Bormes , Benezit en assure la conservation , completant la collection de plusieurs œuvres provenant de dons d’artistes ,

Le musée communal de Bormes prend place dans la grande salle du 1er étage de la Mairie.Les œuvres seront exposées dans la salle du Conseil municipal.

La première exposition d’œuvres d’Art sous la bannière du musée nouvellement créé est organisée par le foyer artistique ‘’Lou Calen’’ , du 28 mars au 11 avril 1926.

34 artistes y participent , parmi lesquels Lucien Pissarro , Theo Van Rysselberghe , Edmond Cross ou Alfred Courmes.