Jean-Charles Cazin, peintre, graveur et céramiste français, est né en 1841 dans le Pas-de-Calais.
Fils d’un médecin, il décide de ne pas suivre la voix de son père et manifeste très tôt son goût pour les arts. Il est tout d’abord le paysagiste de sa Picardie natale. Les ambiances lumineuses du Nord influencent son œuvre et marqueront les grandes toiles bibliques qu’il exécutera par la suite.
En 1860, après avoir passé son baccalauréat à Lille, il s’installe à Paris et intègre l’École de dessin de Lecoq de Boisboudran. Il y rencontre Fantin-Latour, Legros, Ribot, Rodin, avec qui il lie une grande amitié qui aboutira sur un travail commun pour les Bourgeois de Calais en 1885.
Jean-Charles Cazin devient professeur de dessin à l’École spéciale de dessin d’architecture de 1863 à 1868, date à laquelle il est nommé conservateur du Musée de Tours, jusqu’en 1871, où il deviendra dès lors directeur de l’École des Beaux Arts.
À partir de 1891, Jean-Charles Cazin évolue entre le Var et le Pas-de-Calais. Son œuvre rassemble alors de nombreuses toiles au bistre, dont deux sont conservées à Bormes. Caractérisées par des lignes simplifiées et une palette très dépouillée, ses œuvres sont inspirées des paysages du littoral du Nord de la France, son village Equhien dans le Pas-de-Calais et les vallons de Bormes les Mimosas.
L’artiste est aujourd’hui peu connu du grand public et rarement exposé, particulièrement dans la moitié Sud de la France. Ce fonds témoigne des différentes étapes de la carrière du peintre qui s’est d’abord consacré aux représentations bibliques et mythologiques, puis orienté vers la peinture de paysage.
Jean-Charles Cazin est décédé le 17 mars 1901 au Lavandou, alors quartier des pêcheurs de Bormes. Selon les souhaits qu’il avait émis de son vivant, il repose dans le petit cimetière au pied de la chapelle Saint-François de Paul au village de Bormes.