Théophile Van Rysselberghe est né à Gand le 23 novembre 1862. Figure majeure du mouvement Néo-Impressionniste, il est connu pour avoir été l’un des principaux représentants du pointillisme en Belgique et a joué un rôle essentiel dans la scène européenne de l’art au tournant du siècle dernier comme découvreur de talents. Ce peintre flamand est portraitiste et paysagiste mais aussi illustrateur, graveur, sculpteur et dessine des bijoux, des meubles et des affiches.
À peine âgé de 18 ans, il participe déjà au Salon de Gand. Cette première exposition, lui vaut une bourse de voyage qui lui est octroyée par l’administration communale et lui permettra de visiter l’Espagne et le Maroc en compagnie de C. Meunier. Rapidement, il développe son propre style réaliste, proche de l’impressionnisme. En 1881, il expose pour la première fois au Salon de Bruxelles. Il travaille alors sous la direction de Jean-François Portaels qui lança la mode orientaliste en Belgique avec ses peintures de l’Afrique du Nord.
En 1888, Van Rysselberghe abandonne le réalisme, rejoint le camp des néo-impressionnistes, teste la technique et devient un adepte du Divisionnisme. Jusqu’à la fin du siècle aux côtés de Paul Signac, Maximilien Luce, Henri-Edmond Cross et Charles Angrand, il pratiquera cette technique. Il sera alors, un des premiers néo-impressionnistes à soumettre l’art du portrait aux lois du divisionnisme. Ses personnages n’auront toutefois ni la rigidité ni la froideur de ceux de Seurat et n’en seront que plus vivants.
En 1883 il se lie d’amitié avec l’écrivain et poète Emile Verhaeren, qui sera plus tard représenté de très nombreuses fois par Van Rysselberghe et qui séjournera à Bormes les Mimosas. Le peintre effectue deux séjours dans le sud entre 1894 et 1896 pour y retrouver ses deux amis Paul Signac, à St Tropez et Henri Edmond Cross, alors installé à Saint-Clair, quartier du Lavandou.